
Biographie
La Forge à notre ère se doit d’être un médium de création artistique et d’objets utilitaires uniques. À une époque où l’on peut reproduire à l’aide de machines pratiquement tout matériel en série à faible coût, l’art du forgeron est de créer des pièces uniques qui se démarquent de par leur qualité et leur esthétisme.
Je suis fasciné par les vieux métiers qui permettaient de fabriquer les objets aujourd’hui faciles à obtenir, mais dont le mode de fabrication est inconnu de la plupart des gens. En se réappropriant ces techniques et connaissance passées, on acquiert une forme d’autarcie, mais également une compréhension de la valeur des choses. Je cherche à créer des objets de qualité, qui nécessitent ressources et temps, mais qui seront conservés à long terme. J’ose croire faire partie de ceux qui contribuent à lutter contre la surconsommation en créant des objets pérennes.
Pour créer les objets, j’ai recours aux éléments de base que les forgerons avant moi ont utilisés pendant des millénaires : l’eau, la terre, l’air et le feu. L’eau me sert à contrôler la chaleur de mon feu et refroidir mes pièces en cours de travail ou pour les tremper lorsque je fabrique des outils. La terre me fourni le fer, l’acier avec lequel je travaille et celui qui compose mon enclume et mon marteau, ainsi que le charbon qui alimente mon feu. L’air me permet d’attiser le feu pour atteindre la température de forge et de soudure au feu. Et le feu est le cœur de la forge dont la chaleur rend le métal docile à mes coups de marteau. J’utilise en priorité les outils ancestraux de mon métier et n’ait recours à des techniques modernes que lorsque celles-ci ne se voient pas ou qu’elles facilitent grandement certaines opérations.