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Article tiré de La Lucarne – Été 2019 (Vol XL, numéro 3) Diane Jolicoeur

La maison Lapointe de Clermont… Une heureuse histoire de sauvetage !

Texte Diane Jolicoeur   Photos La Lucarne

CHARLEVOIX

La Société d’histoire de Charlevoix est porteuse d’une excellente nouvelle:  La Maison Lapointe ne sera pas démolie ! Tenant compte de sa valeur architecturale et des personnages historiques qui y ont résidé, cette demeure de Charlevoix est citée « bâtiment patrimonial » par le Conseil municipal de Clermont depuis le 12 avril dernier.

Son premier propriétaire, Alexis Tremblay dit le Picoté (1787-1859), originaire de L’Isle-aux-Coudres, s’est installé au Rang de la Chute (Clermont) avec son épouse, Marie- Modeste Boulianne, après y avoir acquis un lot en octobre 1811.

Une maison y fut construite, aujourd’hui sise au 74, rue Lapointe. Père de famille et agriculteur prospère grâce à la qualité exceptionnelle de ses terres, il a, de plus, fondé la Société des Vingt-et-un en 1837 afin d’exploiter les ressources forestières du Saguenay–Lac-Saint-Jean et d’y amorcer la colonisation en association avec le marchand William Price. Il jouissait alors fort probablement d’une aisance financière assez enviable pour l’époque comme en témoigne l’architecture de sa maison en bois : volumétrie spacieuse, toit à deux versants, fondations hors-sol et large galerie en façade.

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la Maison Lapointe ne sera pas démolie

En 1858, Alexis Tremblay dit le Picoté cède sa propriété à son fils Augustin, marié à Marie-Ide Lapointe qui, à son tour, vendra la propriété à son frère, François Lapointe ; celui-ci, cultivateur s’y installe avec sa conjointe, Adelphine, fille d’Alexis Tremblay dit le Picoté. Leur fils, Alexis Lapointe dit le Trotteur (1860-1924) y a ensuite habité jusqu’à son décès. Ce dernier, peu instruit, était homme à tout faire spécialisé dans la construction de nombreux fours à pain ; il devint une figure populaire surtout grâce à ses talents de coureur légendaire.

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la Maison Lapointe ne sera pas démolie

Malheureusement, la maison qui avait conservé sa fonction résidentielle fut la proie d’un incendie, le 4 mars 2020. Cette tragédie a, bien sûr, suscité de nombreux débats entourant la survie de ce rare témoin du patrimoine bâti local. Le 16 octobre suivant, la Société d’histoire de Charlevoix, organisme à but non lucratif, en est devenue copropriétaire avec la famille Lapointe afin d’en assurer la sauvegarde grâce à de généreux dons privés. Pour ce faire, un comité de conservation sera dédié à la collecte de subventions et de levées de fonds. Des bénévoles ont déjà nettoyé les lieux à l’automne, révélant ainsi certains éléments d’origine. Dès l’été 2021, la toiture, les fenêtres et le parement extérieur pourraient faire l’objet d’une réfection ; s’amorceraient alors et de belle façon les travaux nécessaires à la réalisation des projets d’occupation.

La Société d’histoire de Charlevoix pourrait éventuellement y déménager ses bureaux administratifs et ses archives ; on y créerait un Centre d’interprétation historique et généalogique pour honorer ces
deux figures marquantes de Charlevoix : Alexis Tremblay et Alexis Lapointe.

Source : La Maison Lapointe de Clermont : résidence de deux personnages d’intérêt national
Christian Harvey, Revue d’Histoire de Charlevoix, Numéro 96-97, octobre 2020. 

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