Épisode 1 - Laurent Craste, artiste céramiste.

L'exposition NOVALIS TERRA présentée à Roubaix La Piscine en France

Cette exposition témoigne de la diversité et de la singularité des pratiques de céramistes québécois du XXIe siècle. L’exposition met en lumière la vision expressive, largement ouverte à l'imaginaire, des céramistes Laurent Craste, Pascale Girardin et Amélie Proulx.

Leurs démarches, situées à l’intersection des arts contemporains et des métiers d’art, illustrent le rapport de plus en plus libre qu’entretiennent les artistes avec la matière, donnant lieu à une expression artistique inédite. De leur travail de la transformation de la matière se dégage une dimension existentielle ainsi qu’une originalité conceptuelle et contextuelle. Ce travail résulte à la fois de l’exploration formelle comme moteur de recherche, de la matière et du geste comme moteur de création, et de l’objet tangible comme expression d’un discours narratif ou d’une représentation symbolique.

Les œuvres présentées véhiculent un propos complexe qui illustre dans la démarche de chaque artiste, l’affirmation d’un discours personnalisé. Au-delà de la première appréciation de l’objet, ces œuvres proposent plusieurs niveaux de lecture, usant de symboles ou de messages singuliers auxquels s’ajoutent des images personnelles ou des représentations issues de la codification sociale, culturelle, environnementale ou politique.

NOVALIS TERRA est une exposition de céramiques contemporaines québécoises réalisée par le Conseil des métiers d’art du Québec (CMAQ) en partenariat avec La Piscine - musée d’art et d’industrie André Diligent à Roubaix, France. L’exposition est réalisée avec le soutien de la Délégation du Québec à Paris dans le cadre des activités culturelles de La saison québécoise dans la ville de Roubaix en 2022 et de la promotion de la présence culturelle du Québec en France et l’action franco-québécoise.

LAURENT CRASTE

L’objet décoratif est au cœur de la pratique de Laurent Craste. Son travail de recherche considère d’abord l’objet comme un révélateur social. Il se sert des archétypes historiques de l’art décoratif des XVIIIe et XIXe siècles comme d’un matériau à part entière dans une démarche de questionnement du statut de l’objet de collection. Par le truchement d’une approche tragi-comique au caractère théâtral, il soumet ses modèles à une pratique de déconstruction et d’altération violente qui évoque des destructions idéologiques entrainant un rapport à l’objet aussi intense qu’ambigu. L’artiste met volontairement en péril l’objet décoratif et inclut dans son propos, la possibilité d’un échec en opposant un discours purement esthétique à des enjeux économiques, politiques, sociaux ou environnementaux graves.

D’origine française, Laurent Craste vit, travaille et enseigne à Montréal depuis 30 ans.