CMAQ
STEPHEN PON, lauréat du prix d’excellence en métiers d’art Jean-Marie-Gauvreau 2021
Prix Jean-Marie-Gauvreau CMAQ
Dévoilement du lauréat du prix d’excellence en métiers d’art Jean-Marie-Gauvreau 2021
LANAUDIERE
Le Conseil des métiers d’art du Québec (CMAQ) est fier d’annoncer le lauréat du prix Jean-Marie-Gauvreau 2021. Ce prix créé en 1976 en l’honneur du fondateur du Salon des métiers d’art, est l’une des plus hautes distinctions en métiers d’art au Québec qui est décerné à un artisan professionnel ayant de 10 ans de pratique par le Conseil des métiers d’art du Québec. Le lauréat 2020 se méritant une bourse de 10 000 $ est décerné à Stephen Pon, Verrier d’art.
STEPHEN PON, ARTISTE VERRIER SE VOIT ATTRIBUER LE PRIX
ll a présenté une œuvre, réalisée au cours des 5 dernières années et qui se démarque par sa singularité, son unicité. Le jury, composé de la commissaire d’exposition, Marie-France Bégis, de Normand Biron, président émérite de l’Association Internationale des Critiques d’Art (AICA/Canada), de Luc Delavigne, céramiste et directeur général du Centre de céramique Bonsecours et de Gilles Latour, ex-président de la Fédération canadienne des métiers d’art a choisi, parmi les dix candidatures reçues, l’œuvre de l’artiste verrier Stephen Pon qu’ils ont qualifié d’œuvre exemplaire.
« Cette création complexe alliant différentes techniques est remarquable par la qualité de son exécution. L’œuvre dégage une dynamique unique et beaucoup d’énergie. Odyssey de Stephen Pon représente une situation bien actuelle, et tous les détails de cette œuvre sont réalisés avec minutie et précision.», a souligné le jury.
Crédit Photo d’Odyssey : © Fabienne Carbonneau
STEPHANE PON – ODYSSEY – LAURÉAT 2021
Époustouflante et ingénieusement conçue, l’œuvre du lauréat allie un savoir-faire pointu et un travail artistique hors du commun, qui se reflètent dans les deux techniques utilisées, la pâte de verre et le verre soufflé, mais également dans sa complexe conception. Odyssey est l’aboutissement d’une série de grands bateaux combinant des sculptures en pâte de verre réalisées selon la technique de la cire perdue et de cornes en verre soufflé. Figurant un serpent traversant une tortue, Odyssey se démarque par sa taille de plus de 10 pieds, mais surtout par ses sculptures en verre aux grandes difficultés techniques représentant 14 personnages naviguant sur un vaisseau carapace. Son armature dissimulée à l’intérieur lui procure du mouvement et une légèreté qui laisse flotter le navire. La réalisation de cette sculpture hors normes a nécessité plus de 400 heures de travail. L’aspect final de la pâte de verre principale est le résultat d’un assemblage pointu de sculptures en cire et d’éléments préalablement fabriqués en verre, une technique d’inclusion développée par l’artiste.
Des différentes séries de gondoles et de navires, aux sculptures de ses personnages empreints d’expression, l’artiste nous révèle des créations uniques qui prennent leur source et combinent l’antique et le contemporain, comportant leurs mythes et les symbolismes suscitant la métaphore.
« Depuis mes toutes premières œuvres jusqu’à mes plus récentes, j’exprime une vision du mouvement, du voyage de la vie. Tel un cours d’eau sinueux, le destin nous amène à des endroits insoupçonnés dans un univers onirique ou l’homme et les symboles qui l’entourent ont toute leur importance. Navigant sur les mers du destin, l’homme fait son chemin. Affectionnant le doute, le lyrisme, le rêve et le mouvement de l’eau, je m’inspire et tente de mettre en scène nature et culture ». Si la réalisation d’Odyssey demeure complexe, son propos n’en demeure pas moins très d’actualité. L’artiste résume la symbolique d’Odyssey en ces quelques mots: « Le serpent est la représentation de notre vaste connaissance traversant de plein fouet une tortue symbolisant le monde, dont seulement l’humain pourra prendre les rênes ». Souligne l’artiste.
Mais l’artiste aime aussi laisser l’interprétation de l’œuvre au spectateur, ses nombreux personnages énigmatiques presque fantomatiques, mais très expressifs, viennent créer un discours et exprime des émotions différentes selon ses propres connaissances.
De son côté, la Caisse Desjardins de la Culture, coopérative financière solidement ancrée dans le milieu a remis aux deux finalistes du Prix des bourses un montant de 1 000 $ chacune.
Madame Véronique Louppe - Dentellière - Création et tradition en dentelle aux fuseaux
Monsieur Alain Piroir - Maître imprimeur - spécialisé en impression d’estampe traditionnelle et numérique
Comme le mentionne madame Khrystyna Muzh, Conseillère aux communications de la Caisse Desjardins de la Culture, « Nous sommes fiers de souligner la maîtrise et l’expertise des deux finalistes de l’édition Jean-Marie Gauvreau 2021. Depuis plus de 25 ans, la Caisse accompagne les artistes, artisans et travailleurs autonomes dans la réalisation de leurs projets personnels et professionnels, offre aux entreprises et organismes culturels des services financiers adaptés à leur réalité et participe au développement socioéconomique du milieu culturel en soutenant des démarches et des projets structurants. »
Grâce à la collaboration du Musée des métiers d’art du Québec (MUMAQ), le travail des trois artistes sera en exposition au MUMAQ jusqu’au 6 février 2022.
*Notez que le prix d’excellence ainsi que les bourses seront remis ultérieurement, lors de la séance photo prévue au Conseil des métiers d’art du Québec.